Grippe, rhume, otite, angine… Pour lutter contre les maux de l’hiver, rien de mieux que des antibiotiques naturels. Efficaces sans être nocifs, ils peuvent neutraliser les bactéries et faire office d’antimicrobiens, en plus ils sont à la portée de tous.
Canneberge : contre les infections urinaires
(testé et effets constatés par le coin nature en jus pure 100% canneberge, cranberries en anglais)
D’où viennent les propriétés de la canneberge ?
Une substance contenue dans la baie (proanthocyanidine) empêcherait les bactéries de se fixer dans la muqueuse. En 1994, une étude américaine de l’école médicale de Harvard a montré que la consommation régulière de cette plante réduirait les infections urinaires chez les femmes.
Pépins de pamplemousse contre le Candida
L’extrait de pépins de pamplemousse serait un antibiotique naturel, un antiviral, un fongicide et un antiparasitaire.
Il combattrait 800 souches de bactéries et virus, et 100 champignons et autres parasites ! Il serait recommandé dans le traitement du Candida (champignon à l’origine de ballonnements, fatigue, migraines, douleurs articulaires…).
D’où viennent les propriétés des pépins de pamplemousse ?
De leur richesse en bioflavonoïdes.
Ail : contre les pneumonies…
Des études ont montré que les composés de l’ail peuvent tuer 60 espèces de champignons et plus de 20 types de bactéries, dont le pneumocoque responsable de la pneumonie ou le staphylocoque doré…
D’où viennent les propriétés de l’ail ?
L’allicine, substance contenue dans le condiment, est un puissant antimicrobien. Son action au niveau des poumons est particulièrement forte car ce composé volatil s’élimine par cette voie, tuant bactéries et virus au passage.
Vinaigre de cidre : contre les maux de l’oreille
Bon pour la tension, contre l’ostéoporose…
Le vinaigre de cidre est aussi un antimicrobien efficace contre les infections du conduit auditif.
D’où viennent ses propriétés ?
Selon une étude sud-africaine (1998), l’acide acétique qu’il contient serait un puissant antibactérien, notamment sur les staphylocoques à l’origine de maux d’oreilles.
Consommation : En cas d’infection, faites un bain d’oreille avec un mélange moitié vinaigre de cidre – moitié eau chaude, 2 à 3 fois/jour, jusqu’à ce que la douleur et la fièvre disparaissent.
Huile essentielle de thym à thymol contre la bronchite…
Immunostimulante, antiseptique, antibiotique, antiparasitaire, fongicide, l’huile essentielle de thym à thymol est efficace contre les infections bronchopulmonaires (bronchite) et des voies respiratoires (angine, sinusite).
D’où viennent ses propriétés ?
« Le thym à thymol rend la membrane de la bactérie perméable. Elle se disloque ce qui la tue », explique le Dr Line Martin, médecin généraliste, naturopathe.
Consommation (sur prescription d’un spécialiste) :
2 gouttes 3 fois par jour* sur un comprimé neutre ou un sucre jusqu’à guérison.
Propolis : contre les angines
La propolis est une résine récoltée par les abeilles, dont elles se servent pour calfeutrer et aseptiser leur ruche.
En 1989, des chercheurs polonais constatent qu’elle réduit la durée des symptômes du rhume plus rapidement qu’un placebo.
D’où viennent les propriétés de la propolis ?
Grâce à la forte présence de flavonoïdes (antioxydants), elle accélère le processus de destruction des virus et bactéries en améliorant la capacité des macrophages (globules blancs éboueurs) à les neutraliser.
Consommation :
« Utilisez un spray buccal à la propolis en solution hydro-alcoolique. 15 à 20 giclées/jour ou diluées dans un peu d’eau. A avaler en cas de rhume et/ou d’inflammations de la gorge »,
Gingembre contre le rhume
Le gingembre est une plante dont les racines sont couramment et depuis longtemps utilisées dans l’alimentation asiatique en tant qu’épice. Aujourd’hui très répandu en Europe, le gingembre est aussi connu pour ses multiples vertus. Il est réputé aphrodisiaque, mais pas seulement. Il possède de très nombreuses propriétés médicinales. Entre autres bienfaits, le gingembre est antibactérien, il aide à réchauffer l’organisme, il stimule le système immunitaire, il est antiallergique et antipyrétique (il lutte contre la fièvre). Surtout, le gingembre est un anti-nauséeuxqui limite les vomissements, notamment ceux liés aux transports et chez les femmes enceintes. D’autre part, il permet une digestion plus rapide en favorisant la sécrétion biliaire. Dans les pays occidentaux, le gingembre est également utilisé pour diminuer les manifestations inflammatoires des rhumatismes.
Posologie
On peut consommer du gingembre sous forme de poudre, de tisane de teinture-mère ou frais, à raison de 500 mg par jour, pour pouvoir profiter de ses bienfaits.
L’echinacea purpurea contre la grippe
Cette jolie marguerite pourpre aurait des effets préventifs sur le rhume et la grippe
D’où viennent les propriétés de l’échinacée ?
« Elle rend les globules blancs plus mobiles et augmente la capacité des macrophages (globules blancs éboueurs) à neutraliser les bactéries… et virus », explique le Dr Line Martin, médecin généraliste, naturopathe. « Elle contient aussi de l’échinacoside, aux propriétés antibiotiques. »
Consommation :
10 à 100 gouttes/jour (la quantité dépend de la corpulence et des symptômes) de teinture mère réparties en 2 ou 3 prises avec un verre d’eau – sur prescription d’un spécialiste.
Miel de manuka
Le miel de manuka a un aspect plus foncé que les autres miels, un goût plus fort, des propriétés antibactériennes et cicatrisantes supérieures… Le miel de manuka mérite-t-il sa réputation ?
Le miel provient de l’arbre de manuka, qui ne pousse que dans certaines régions de Nouvelle-Zélande et d’Australie.
Cousin de l’arbre à thé, dont est extraite l’huile essentielle antibactérienne du même nom, le manuka garantit un miel d’exception, au prix certes élevé, mais aux promesses alléchantes.
A en croire les producteurs, aucune comparaison n’est possible : le miel de manuka est bien supérieur aux autres. Selon eux, il combat des infections bactériennes, y compris résistantes, et guérit mieux des plaies, même ulcérées.
Le miel de manuka est un puissant antibactérien
Cette concentration exceptionnelle en méthylglyoxal lui confère une activité antimicrobienne puissante.
Ce miel est efficace contre toutes les bactéries communes impliquées dans les sinusites, angines ou bronchites. Quelques travaux scientifiques montrent qu’il agit globalement plus vite et à une dose plus faible que les autres miels.
Des scientifiques de l’université de Waikato, en Nouvelle-Zélande, ont également observé qu’il est capable d’empêcher le développement de staphylocoques dorés résistants aux antibiotiques.
D’autres résultats encourageants ont suivi avec différentes bactéries, dont une responsable d’infections nosocomiales, ainsi que des streptocoques et des entérocoques contre lesquelles les antibiotiques actuels sont inopérants.
Comment l’utiliser ?
« Il existe peu d’études cliniques, mais une utilisation régulière, à raison de 1 à 2 c. à café par jour, pendant l’hiver serait préventive »
Quand l’infection ORL ou gastrique est déclarée, il faudrait en revanche en absorber des quantités importantes, difficiles à recommander sous peine d’avaler trop de sucre !
Le miel de manuka est très cicatrisant
« Tous les miels ont une activité cicatrisante, rappelle Carole Minker. Elle est principalement due à leur forte osmolarité. »
Ce terme signifie que le miel attire l’eau. Il draine la lymphe et le plasma vers l’extérieur, entraînant du même coup des déchets et des débris de tissus, ce qui nettoie la plaie.
Le mécanisme garantit aussi une humidité favorable à la cicatrisation, mais qui n’augmente pas la prolifération des bactéries grâce aux propriétés antimicrobiennes du miel.
En éliminant plus rapidement les bactéries, le miel de manuka a une activité cicatrisante supérieure. « Le méthylglyoxal empêche les bactéries de se fixer sur les tissus endommagés », ajoute le Dr Becker.
Cette molécule clé a également des propriétés anti-inflammatoires qui réduisent l’œdème et favorisent le processus de réparation des tissus. « Une publication fait état de l’utilisation depuis trois ans, avec succès, du miel de manuka à l’hôpital de Bonn pour traiter les infections cutanées nosocomiales », commente Carole Minker.
Comment l’utiliser ?
« Le miel de manuka peut être conseillé en pansement, sur une plaie difficile à guérir, après l’avoir montrée à son médecin, dit-elle. Dans ce cas, il faut utiliser un miel doté d’un UMF de 18 ou 20, nettoyer la plaie et appliquer une couche épaisse d’un demi-centimètre avant de poser un pansement. À changer toutes les 24 à 48 heures jusqu’à amélioration. »
Des études récentes indiquent que le miel de manuka améliore la cicatrisation d’ulcères de jambes et de pieds diabétiques.